Une intervention de Marie-Hélène Franjou, Présidente de l’Amicale du Nid, aux cinquièmes Assises Nationales “Stop aux Violences Sexuelles”, 9 janvier 2018
Extrait :
Pour la docteure Muriel Salmona, 68 à 80% des femmes en situation de prostitution auraient un état de stress post traumatique.
Ces traumatismes majeurs ont un impact global sur la santé des victimes. Impact très sévère sur le fonctionnement neurologique avec une souffrance qui va se concentrer sur deux grandes régions du cerveau : la région temporale, l’hippocampe qui est la région de la mémoire, et la région frontale qui est cette région qui nous permet d’adapter finement nos émotions.
Au-delà de cet impact neurologique, on sait maintenant qu’il y a un impact sur tout l’organisme. L’implication de l’axe du stress qui est suractivé par le cortisol va avoir des conséquences sur le système cardiologique (hypertension, infarctus…) mais également sur le système endocrinologique avec la possibilité de développer un diabète, des conséquences sur le système immunitaire et même l’éventualité de développer des pathologies hématologiques à long terme.