Une proposition de loi (n°819) a été déposée à l’Assemblée nationale. Elle vise à instaurer la résidence alternée par défaut pour les enfants en cas de désaccord entre les parents lors d’une séparation, dans l’objectif affiché de garantir des liens équilibrés avec chacun d’eux.
La première réaction est de dire que c’est une bonne idée. Malheureusement, c’est tout le contraire car une telle législation imposerait la résidence alternée dans un très grand nombre de situations de violences conjugales et de violences incestueuse, qui font déjà peu l’objet de condamnations et de mesures de protection.
Résultat: un contrôle par l’agresseur après la séparation des femmes victimes, des violences économiques, et pour les enfants, une répétition dans la durée des violences en particulier sexuelles. La stratégie des auteurs de violences est toujours de récupérer les enfants.
Or L’Amicale du Nid constate par ses études auprès des mineures et mineurs accompagné.es, combien l’inceste, qui induit des conséquences graves pour les victimes (psychotraumatismes, isolement social, mise en danger…), les rend vulnérables et peut être un facteur déterminant de nouvelle mise en danger dans la prostitution. Aussi avec les autres associations signataires, l’Amicale du Nid rejette ce texte et demande son retrait.