Être administrateur Ad Hoc c’est quoi ?
Être administrateur Ad Hoc c’est être présent auprès de la jeune/du jeune tout au long de la procédure judiciaire, de la première audition jusqu’au procès.
Cela permet d’instaurer un climat de confiance et de sécurité pour la victime et de se mettre en protection lorsque la famille, les responsables légaux sont défaillant ou lorsque la victime pourrait avoir un sentiment de « protection » face à ses proches, de « honte » face à son récit de vie.
Cette désignation par le parquet a permis de mettre en place une sensibilisation auprès du parquet et de deux référents policier de la brigade des mineur.es du commissariat central de Montpellier.
En Chiffre depuis fin 2024 l’équipe du FIL a été désigné pour sept situations de mineures.
Témoignage d’une situation d’une jeune fille de 15 ans que le Fil a accompagnée en tant administratrice Ad Hoc :
» Un soir de novembre, une jeune fille fait son retour au foyer, vêtue d’un simple manteau. Elle explique rapidement
avoir subi plusieurs agressions violentes dans un Airbnb. Elle a réussi à échapper à la surveillance des proxénètes
qui l’ont également violée. Suite à cela, elle accepte d’être hospitalisée à l’UAPED, et tous les partenaires
s’organisent pour assurer sa protection. Un signalement est immédiatement envoyé au parquet, et Le Fil est
désigné comme administrateur Ad Hoc, ce qui a permis de l’accompagner lors de son audition au commissariat.
Lors de cette audition filmée, le policier a pris le temps de la mettre en confiance et de l’aider à exprimer ce
qu’elle venait de vivre. Avant de commencer, la jeune fille s’inquiète de savoir qui aura accès à ses propos, en
particulier si sa mère va lire la plainte. Le policier lui assure que ce ne sera pas le cas et explique que c’est
précisément pour cette raison qu’une administratrice Ad Hoc est présente avec elle. Elle répond alors : « D’accord,
si personne n’y a accès, je vais pouvoir parler. » Cette phrase de la jeune fille a confirmé que Le Fil était bien
positionné pour encourager la libération de la parole de ces jeunes qui ressentent peur, honte et ne se sentent pas
écouté.es. »