L’Amicale du Nid rappelle que les violences faites aux enfants prennent plusieurs formes qui engendrent des vulnérabilités, qui, ensuite, face à des facteurs déclenchants, peuvent véritablement mettre en danger les enfants puis les mêmes devenus adultes.
Parmi ces violences, les violences sexistes et sexuelles, dont les violences du système prostitutionnel à l’encontre des enfants, dont les pédocriminels sont le premier maillon contre lesquels une politique pénal forte doit être affirmée et mise en œuvre.
Les chiffres sont accablants. Parmi eux :
- Chaque semaine, un enfant meurt sous les coups de ses parents,
- En 2021 +16% de violences intrafamiliales non conjugales par rapport à 2020,
- En 2022 : Le 119 a traité les situations de 40 334 enfants en danger ou en risque de danger : 24% des Français de plus de 18 ans estiment avoir été victimes de maltraitances graves dans leur enfance (sur un échantillon de 1 000 Français) ;
- Chaque année, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles, dont 77% au sein de la famille (estimation CIIVISE) ;
- Les enfants en situation de handicap ont un risque 2,9 fois plus élevé d’être victimes de violences sexuelles ;
- 13 % des femmes et 5,5 % des hommes disent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance, dont 4,6 % des femmes et 1,2 % des hommes disent avoir subi des violences incestueuses (enquête INSERM, 2021) ;
- Chaque année, 1 enfant sur 7 est victime de violences dans le sport ;
- En 2022, 31% des parents déclarent que leur enfant a été au moins une fois victime de cyber-violence au cours de sa vie numérique.
Ajoutons qu’on estime à 10 000 le nombre d’enfants victimes du système prostitutionnel.
Ce plan de lutte contre les violences faites aux enfants – 2023-2027 – a été présenté dans un dossier de presse de 28 pages : il dresse le bilan du plan 2020-2022, les chiffres clés, et les avancées en 2023.
Notamment, concernant les victimes du système prostitutionnel, est présenté le bilan suivant :
- Premier plan national de lutte contre la prostitution des mineurs, lancé le 15/11/2021 ;
- 1 centre sécurisé pour l’accueil de 12 mineur.es victimes de traite des êtres humains (et pas seulement à des fins d’exploitation sexuelle) ;
- Extension du dispositif parisien de protection des mineur.es victimes de traite des êtres humains sur les territoires les plus impactés.
Le Plan de lutte contre les violences faites aux enfants – 2023-2027 – se décline en 6 grands objectifs :
- Protéger les enfants ;
- Prévenir le passage à l’acte et la récidive (des auteurs) ;
- Améliorer la prise en charge des enfants victimes ;
- Soutenir les parents, sensibiliser et mobiliser la société civile ;
- Outiller et soutenir les professionnels ;
- Développer les données et les connaissances pour améliorer la prévention des violences et la protection des enfants.
Concernant les victimes mineures de la prostitution, le plan fixe les objectifs suivants :
- La coordination des acteurs sur le territoire avec l’expérimentation de 10 délégués départementaux à la protection de l’enfance en appui aux Préfets pour décliner et articuler la lutte contre les violences faites aux enfants et la prostitution des mineurs ;
- Une campagne annuelle nationale de lutte contre toutes les formes de violences.
Notons que ce plan sera complété par :
- Le 3e plan de lutte contre la traite des êtres humains est annoncé le 06 décembre (76% à visée d’exploitation sexuelle selon les données des associations, dont 94% de femmes, 13% de mineur.es. Pour plus d’information : Le plan complet
- La stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel sera présentée courant janvier, et victimes mineures et majeures, car les mêmes causes du système produisent les mêmes effets.