[CP] à propos du procès d’Avignon

COMMUNIQUE DE PRESSE
LES FEMMES NE SONT PAS DES OBJETS DE PLAISIR À DISPOSITION DES HOMMES

 

Le 23 septembre 2024, à propos du procès d’Avignon,

 

Madame Gisèle Pélicot a été victime de plusieurs dizaines de viols de juillet 2011 à octobre 2020 par quelque 80 agresseurs sexuels recrutés par son mari. Les violeurs acceptaient d’être filmés par Monsieur Dominique Pélicot et ce dernier sédatait son épouse afin qu’elle soit inconsciente.

 

Ce sont ces films qui ont permis de mettre fin à ces horreurs.

 

Madame Gisèle Pélicot, aujourd’hui âgée de 71 ans, a vécu une longue vie de couple avec son conjoint. La trahison inqualifiable de cet homme dans lequel elle avait placé sa confiance et avec lequel elle a eu trois enfants est d’autant plus grave qu’elle a mis sa santé et sa vie en danger.

 

Le divorce a été prononcé à la fin du mois d’août 2024 et ses enfants la soutiennent, mais le procès sera long et sera une très lourde épreuve.

 

Madame Gisèle Pélicot a refusé très courageusement le huis clos afin que la Justice fasse son oeuvre au grand jour, que la soumission chimique pour viol soit mieux connue et combattue, par solidarité envers d’autres femmes qui, comme elles, ont été violées ou pourraient l’être après avoir été droguées.

 

Le procès commence en septembre 2024 et quand elle prend la parole devant ses violeurs c’est avec une grande dignité qu’elle explique comment « son monde s’écroule », que « tout ce qu’elle a construit s’effondre » quand l’enquêteur de police lui montre les photos des viols.

 

Son témoignage est un signal fort pour toutes les femmes, d’ici et d’ailleurs, jeunes ou moins jeunes.

 

De nombreux journalistes, français et étrangers, sont présents.
De nombreuses femmes sont aussi présentes à Avignon, représentantes d’associations ou simplement d’elles-mêmes, et elles l’ont bien compris : la honte doit changer de camp, les femmes ne sont pas des objets de jouissance à disposition des hommes, par la soumission chimique ou de toute autre manière, ce sont des êtres humains, décidant de leur propre vie dans tous les domaines, et d’abord de leur sexualité et elles seront là, près d’elle, tout au long de ce procès pour la soutenir en retour.

 

L’Amicale du Nid dont le combat a pour objectif la libération des femmes des chaînes de la prostitution lui est aussi solidaire.

 

Contact presse : Marie-Hélène FRANJOU, 06 83 24 94 75