Plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes

La Première Ministre a annoncé le 7 mars le déploiement d’un plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes. La Ministre déléguée en charge de l’Egalité Femmes-Hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances le présentait dans ses grandes lignes notamment lors de la soirée « UNIVERSELLES » le 8 mars où l’Amicale du nid était présente.

 

L’Amicale du Nid salue ce plan qui s’articule autour de quatre grands axes : la lutte contre les violences faites aux femmes, la santé des femmes, l’égalité professionnelle et économique, la culture de l’égalité.

 

Cependant, l’Amicale du Nid déplore que ce plan ne comprenne aucun élément spécifiquement dédié aux victimes du système prostitutionnel.

  • Les violences du système prostitutionnel ne sont pas intégrées explicitement dans le champ de la lutte contre les violences faites aux femmes.
  • À l’occasion des Jeux Olympiques 2024, le plan annonce déployer une campagne de prévention et de communication ciblée sur le public étudiant, sur les risques de violences sexistes et sexuelles dues aux consommations massives d’alcool (on s’interrogera sur cette seule cible des étudiants). Cette mesure nous apparaît très largement insuffisante lorsque l’on sait les moyens que déploient les réseaux proxénètes et de traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle à l’occasion de tout grand rassemblement sportif. Les acteurs œuvrant auprès des victimes du système prostitutionnel, dont l’Amicale du Nid, avaient pourtant demandé à l’occasion du comité de suivi de la loi de 13 avril 2016, et semblaient avoir été entendus par la Ministre à l’égalité femmes-hommes, une campagne interministérielle (Intérieur, Justice, Sport, Tourisme, Transport, Egalité femmes-hommes) de communication sur la pénalisation de l’achat d’actes sexuels en France, en y associant les associations spécialisées qui défendent la loi. On comprendra, hélas, que l’arbitrage interministériel n’aura pas retenu cette indispensable mesure, qui de plus, aurait été l’occasion d’une première communication nationale sur cet important pilier de la loi… huit ans après son vote.
  • La question de la prostitution n’apparaît « que » sous forme de risque prostitutionnel des femmes sans domicile et ne vise pas les près de 40 000 femmes effectivement en situation de prostitution dans la mesure 5 de l’axe santé relatif à l’amélioration de l’accès à la santé des femmes en situation de précarité. Cette mesure précise que « 115 000 femmes sont sans domicile et exposées à la violence et aux risques prostitutionnels, et pour beaucoup avec un état de santé physique et psychologique très dégradé. En raison du cumul des vulnérabilités, les femmes sans domicile nécessitent une prise en charge adaptée à leurs besoins. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’elles sont enceintes, souffrent d’addictions ou sont victimes de violence. 

 

Contacts presse – Amicale du Nid : 

  • Marie-Hélène FRANJOU, Présidente – 06 83 24 94 75
  • Delphine JARRAUD, Déléguée Générale – 06 07 15 55 65