Stratégie prostitution:une politique abolitionniste et volontariste du Gouvernement

Après huit réunions de concertation depuis le 8 juin, Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l’Egalité Hommes-Femmes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, introduisait ce jeudi la réunion de bilan avec une centaine de propositions pour une première stratégie nationale prostitution.

 

Administrations et associations ont très activement été associées à ces réunions de travail.

 

Les arbitrages interministériels auront lieu cet été et permettront sa publication en septembre.

 

Cette stratégie permettra la déclinaison d’une politique publique volontariste en matière d’abolition du système prostitutionnel et se déclinera, nous l’attendons, sur plusieurs volets :

  • le renforcement des parcours d’accompagnement global des victimes pour un accès au doit commun, la facilitation de la reconstitution de leur état civil, leur accès au droit au séjour, le développement des ressources pour l’amélioration de leur maitrise de la langue française, le renforcement des modalités de mise à l’abri et de leur accès au logement, leur soutien financier, leur meilleur accès aux soins et à l’insertion socio-professionnelle, la prise en compte des enfants co-victimes des violences du système prostitutionnel.
  • le bon fonctionnement des commissions départementales de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle dans tous les départements avec notamment un terme aux inégalités territoriales en matière d’accès aux parcours de sortie de la prostitution.
  • la sensibilisation et la communication comme outil d’aller-vers, des campagnes nationales de sensibilisation, à commencer par les acheteurs.
  • le renforcement du volet répressif avec une politique pénale volontariste, notamment à l’égard des acheteurs d’actes sexuels mais aussi à l’égard des réseaux, la protection des victimes.
  • le continuum mineur.es-majeur.es des victimes, tout en prenant en compte la spécificité de la prévention et de l’accompagnement des mineur.es qui doivent bénéficier de la protection de l’enfance.
  • des financements à la hauteur des enjeux d’accompagnement et de protection des victimes. 
  • la formation des professionnel.les.