Nouvelle année, nouveaux projets auprès des JEUNES par l’Adn bretagne

Retour sur la première intervention de l’AdN BRetagne réalisée en milieu scolaire, au lycée des métiers de Pont-de-Buis-lès-Quimerch

 

La journée du lundi 16 janvier 2023 n’était pas une journée de cours comme les autres pour les deux groupes de classe de Terminale mécanique et carrosserie automobile. Effectivement, chacun de ces groupes de jeunes âgés de 17 et 18 ans ont bénéficié d’une heure et demie d’échanges pour appréhender les violences sexistes et sexuelles, en déconstruire les représentations et aborder la prostitution, initier une réflexion. 

 

À l’initiative de Cindy LE BERRE, infirmière scolaire du lycée professionnel, cette intervention réalisée auprès de deux groupes d’une vingtaine d’élèves majoritairement masculins (seulement une jeune fille par groupe) a été jugée nécessaire suite à un constat réalisé par Madame LE BERRE qui, au cours d’autres interventions et d’échanges avec les jeunes, s’est rendue compte de la méconnaissance de ces derniers concernant les violences sexistes, sexuelles, le féminisme et la prostitution.

 

 

Déroulement de cette prévention

 

Chaque intervention était découpé en 3 temps, la première partie étant une présentation de l’association de façon succincte en restant centré sur les violences sexistes et sexuelles, sans évoquer d’emblée la prostitution ainsi qu’une définition rapide des missions d’un travailleur social, des violences sexistes et sexuelles et du féminisme. 

 

Dans un second temps, l’équipe a pris le temps de présenter l’organisation de la séance et les règles à respecter, à savoir une participation de tous dans ces échanges sans tabou, que ce soit dans la prise de parole comme dans l’écoute active des autres, avec comme valeurs commune le respect et la bienveillance.

 

Dans un troisième temps étaient prévus un échange à la suite d’une vidéo de prévention ainsi qu’un débat mouvant à base de questions et d’affirmations (celles-ci issues de la newsletter de Hauts les cœurs) pour initier les échanges et aborder certains sujets de manière progressive.

Mais dans les faits, ce programme initial composé de ces deux activités n’a pas été suivi. Cette intervention a pris plus la forme d’une discussion, d’un échange voire parfois d’un débat ayant survolé plusieurs thématiques différentes étant les suivantes :

  • les violences sexistes et sexuelles,
  • les sexualités,
  • l’homosexualité,
  • la question du genre : transidentité, transgenre, transsexuel,
  • le féminisme et les stéréotypes de genre femme/homme

 

La suite de cette intervention décrite à travers le regard de nos professionnel·les :

« Puis, au détour d’un échange, des questionnements autour de la prostitution ont émergés. Nous avons pu aborder la notion de consentement, de victime, le profil des clients, le rapport de domination homme/femme et le cadre législatif relatif à la prostitution, la situation des mineur·es et majeur·es. Les jeunes ont pu parler de ce qu’ils entendent parfois et des propositions qu’ils reçoivent : acte sexuel contre un paquet de clope, une fin de joint, image à caractère pornographie diffusées sur Snapchat par des « robots ».  S’ils posent des questions sur le sujet, il ne semble pas pour autant surpris, interpellé ou choqués par les éléments de réponse qui leur sont apportés. Peu de réaction face à la prostitution mineure mais davantage lorsqu’il est évoqué une entrée dans la prostitution dès l’âge de 12 ans. »

 

 

Bref bilan de cette prévention

 

Malgré la nouveauté de cet exercice réalisé par nos professionnel·les de l’AdNBR, à savoir Romain GUIGNY, responsable de service, Mélodie STEPHAN, éducatrice spécialisée et Lucie LE GUELLEC, assistante de service social, cette intervention a reçu des retours positifs, aussi bien par l’infirmière scolaire que par les jeunes étudiant·es qui ont été moteurs lors de ces interventions.

 

Perspective d’évolution des actions de préventions pour 2023, par l’AdN BR

 

« Nous avons le souhait de développer les actions de préventions auprès des publics cibles, tant dans les établissements scolaires à partir de la troisième à la terminale, que dans les établissements sociaux à destination des jeunes et notamment des jeunes confiés à l’ASE.

Suite à cette première expérience il apparaît que de réaliser une action de prévention sur une seule séance n’est peut-être pas la formule la plus adaptée. Nous réfléchissons à faire les choses différemment en prévoyant des interventions sur deux séances : une première pour appréhender les notions et initier la réflexion et une seconde pour poursuivre le travail. »