Jeux Olympiques en 2024 à Paris:amplifier la politique interministérielle de lutte contre les violences du système prostitutionnel

Sarah SAUNERON, Conseillère solidarités, égalité femmes-hommes et lutte contre les discriminations à l’Elysée, organisait vendredi 21 avril une réunion sur les Jeux Olympiques 2024 et les femmes, en présence de Frédéric ROSE, Conseiller Intérieur à l’Elysée, Cyril MOURIN, Conseiller Sports, JO ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances et William ELMAN, directeur du cabinet d’Isabelle ROME, Ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances.

 

Plusieurs associations étaient présentes : la FNSF, la fédération nationale des CIDFF, la Fondation des femmes, le collectif contre la traite, le Mouvement du Nid et l’Amicale du Nid.

 

Les associations ont souligné le fait déplorable que tout rassemblement sportif engendre une majoration des violences sexistes et sexuelles à l’égard des femmes (dans l’espace public, le village olympique, à l’égard des sportives, mais aussi en matière de violences conjugales), incluant les violences du système prostitutionnel, la recrudescence de la traite des êtres humains, à des fins d’exploitation sexuelles, mais aussi à commettre des délits ou à la mendicité. La nécessité de maintien de la sécurité intérieure à l’égard de ces violences, la préservation de places d’hébergement et nuits d’hôtel (sans envolée des coût) pour les femmes victimes de violences, la nécessaire exemplarité d’un sponsor comme AirBnB (alors que 30% de la prostitution s’exerce en location meublée) et le nécessaire accompagnement efficace de la prise de plainte pour les Françaises et comme les Etrangères avec orientation vers les associations spécialisées ont notamment été soulignés.

 

Concernant le système prostitutionnel il est demandé de saisir l’organisation de ces JO pour une première campagne nationale interministérielle, rappelant la pénalisation des clients, lorsque seulement 500 sont condamnés en moyenne par an malgré la loi de 2016.

En réponse, il a été souligné que tous les types de violences, incluant toutes les violences sexistes et sexuelles contre les femmes, y compris prostitution, seront prises en compte, et pas seulement, en matière de sécurité, « le spectre haut » des risques via l’anti-terrorisme, dans un objectif affiché de « perfection ».

 

Les représenant.es de l’Elysée et du cabinet d’Isabelle ROME ont insisté sur l’importance de l’héritage des actions menées à l’occasion de ces JO : des pratiques poursuivies, de nouvelles pratiques, des transformations, dans un objectif d’amélioration continue des politiques publiques et de leur inscription dans le temps.

 

D’autres rendez-vous seront nécessaires pour préparer au mieux ces JO en matière de lutte contre les violences faites aux femmes dont celle du système prostitutionnel.