L’Amicale du Nid salue le volontarisme de la Ministre Isabelle LONVIS ROME, qui prépare pour septembre une stratégie gouvernementale abolitionniste du système prostitutionnel

Nous serons force de propositions à ses côtés.

 

L’Amicale du Nid salue les déclarations volontaristes d’Isabelle LONVIS-ROME, Ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, publiée le 13 avril dans le magazine Causette, à l’occasion des 7 ans de la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées.

La Ministre souhaite porter une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la prostitution à la rentrée, notamment d’ici la tenue des Jeux Olympiques, théâtre de risques majorés d’exploitation sexuelle.

 

Ce volontarisme s’inscrit dans le prolongement du comité interministériel de suivi de la loi qu’elle organisait et présidait le 08 février dernier, où étaient représentés les différents Ministères (Justice, Intérieur, Solidarité, Travail, Logement, Santé, Sport, Tourisme…) et où des associations étaient invitées, dont l’Amicale du Nid.

 

La Ministre prépare un état des lieux de ce qui fonctionne et des manques de cette loi, dans la perspective du lancement d’une stratégie nationale au sujet de la prostitution en septembre.

 

La Ministre est sans ambiguïté concernant le système prostitutionnel en affirmant dans les colonnes du magazine Causette : « Ma boussole, c’est la dignité humaine et mon postulat, c’est que la prostitution n’est pas un métier mais une violence. Nous souhaitons aider toutes les victimes de cette violence, qu’elles se revendiquent ou non travailleuses du sexe ». Selon la Ministre « Ce n’est pas la loi de 2016 qui est en cause, c’est le client et les réseaux criminels, auteurs de ces violences. C’est la banalisation de la marchandisation du corps. Sortons de l’image d’Epinal de la personne prostituée qui travaille pour son propre compte et voit son activité comme une manière de s’émanciper. Ça ne l’est jamais. La prostitution est toujours le résultat de facteurs contraignants (économiques, environnement familial…). Les clients exploitent cette vulnérabilité et cette précarité. La loi de 2016 n’a pas rendu la prostitution plus dangereuse ou plus violente, elle l’a toujours été. L’esprit et l’ambition de la loi de 2016 c’est justement de permettre aux victimes de ce système de sortir de cette spirale de violences et de précarité et de retrouver une vie digne. »

 

Isabelle LONVIS-ROME peut totalement compter sur l’Amicale du Nid pour participer activement à l’élaboration de cette stratégie gouvernementale abolitionniste du système prostitutionnel.