Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle, Avis et rapport du Conseil économique, social et environnemental sur proposition de la délégation aux Droits des femmes et à l’égalité

Suite à la séance plénière du CESE (Conseil économique, social et environnemental) le 10 septembre 2024, un avis a été publié sur l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). La CLEF avait participé à l’élaboration de ce rapport en apportant une contribution écrite. L’Amicale du Nid a également contribué à ce travail.

 

Voici les principaux points abordés au cours de cette séance, rédigés par la CLEF :

  • Il y a une augmentation alarmante des violences sexuelles, des maladies sexuellement transmissibles (MST), ainsi que du sexisme et de la misogynie, en partie liée à l’accès précoce à la pornographie chez les jeunes. Les inégalités entre les hommes et les femmes trouvent leurs origines dans la socialisation dès l’enfance.
  • La loi de 2001 rendant obligatoire trois séances annuelles d’éducation à la vie sexuelle et affective pour tous les élèves du CP à la terminale est mal appliquée. Certains parents et établissements s’opposent à l’EVARS, perçue comme une menace pour l’innocence des enfants, tandis que d’autres familles et professionnel·le·s demandent des informations et des soutiens pour mieux appliquer cette loi.
  • L’enfant est un être de droit, son statut a évolué. Il n’est aujourd’hui plus un·e sujet d’autorité paternelle mais un·e citoyen·ne à part entière. Le patriarcat et la domination masculine persistent cependant dans la société, impactant les relations enfants-adultes. L’EVARS permet le respect des droits fondamentaux des enfants.   
  • Cette loi est essentielle car elle garantit une éducation affective, relationnelle et sexuelle adaptée à chaque tranche d’âge, permettant aux enfants et adolescent·e·s de comprendre et respecter leur corps et celui des autres. Elle contribue à créer une société plus respectueuse et inclusive.
  • L’EVARS est un outil clé pour prévenir les violences sexuelles, inculquer la notion de respect de soi et d’autrui. Elle aide les jeunes à identifier les dangers, à communiquer, et à développer des relations saines et respectueuses.
  • De nombreux jeunes, notamment ceux en situation de handicap, n’ont pas un accès complet à l’éducation affective et sexuelle. Il est essentiel d’adapter cette éducation à la révolution anthropologique du numérique et de l’intégrer dans tous les lieux que fréquentent les enfants (école, famille et structures éducatives).