10 ans de l’AGRASC : action dans la lutte contre le proxénétisme et le soutien à l’accompagnement vers la sortie de la prostitution

L’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), établissement public administratif placé sous la double tutelle des ministères de la Justice et du Budget, fête ses 10 ans. L’AGRASC est notamment très engagée, par le biais des fonds de concours, dans la lutte contre le proxénétisme et le soutien à l’accompagnement vers la sortie de la prostitution.

 

L’Amicale du Nid a bénéficié du financement en 2020 d’un poste de conseillère d’insertion professionnelle à Lyon et Grenoble (6 mois sur chaque site). Ce financement a permis une meilleure insertion professionnelle des victimes de prostitution et de traite grâce à un atelier de mobilisation sur le projet professionnel. Cet atelier, par la dynamique de groupe et la prise en compte des freins spécifiques à l’accès à l’emploi des personnes ayant eu un parcours prostitutionnel (estime de soi, rapport à l’argent, savoirs-être au travail, mobilité, connaissance des métiers, élaboration d’un projet réaliste et réalisable) a eu un véritable effet levier auprès des personnes accompagnées. En outre, ce poste a permis de développer des partenariats  avec les acteurs de la formation et de l’emploi : Pôle emploi, CIDFF, Missions locales, DIRECCTE, structures d’insertion par l’emploi, le Conseil régional…

 

Fin 2020, l’Amicale du Nid a été retenue pour un double-projet dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt auprès du secteur associatif, en matière de prévention de la prostitution et de la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle (TEHES). Notre projet débutera en 2021. IL se décline en deux volets sur 18 mois  :

  • La formalisation et le développement d’un aller-vers adapté aux évolutions du contexte en combinant des maraudes présentielles et dématérialisées, avec le développement de postes de professionnel·les socio-éducatif·ves et du champ de la santé.
  • Le renforcement de l’accompagnement à l’insertion socio-professionnelle pour faire face aux défis de la crise économique, conséquence de la crise sanitaire, avec le développement de postes de conseiller·es d’insertion professionnelle (CIP) et de cours de français adapté, permettant une première marche vers des cours « de droit commun ».

 

En parallèle au développement de ces postes sur les territoires, deux chargé·es de mission nationaux·ales capitaliseront les pratiques de terrain et produiront deux guides repères dans ces deux champs de l’aller-vers et de l’insertion socio-professionnelle des personnes victimes de prostitution, de proxénétisme et de TEHES.

 

Ces financements de l’AGRASC sont une juste allocation des avoirs saisis et confisqués au bénéfice des victimes. Nous souhaiterions qu’ils s’intègrent dans le financement général des dispositifs d’accompagnement des victimes du système prostitutionnel, en s’inscrivant dans la pérennité, ou du moins à travers des conventions pluriannuelles.